Botanique

Boîtes de mousses de l'Abbé Boulay, collections du muséum de Toulouse

Les collections de botanique

Boîtes de mousses de l’Abbé Boulay – coll. muséum,MHNT.BOT.2019.0.681-765

Presse à herbier, muséum de Toulouse
Reproduction actuelle de presse à herbier, corps en noyer et vis en buis, 50x 35x 56cm – coll. muséum

Comme dans la plupart des muséums, les collections de botanique sont principalement constituées d’herbiers réalisés pour la plupart au cours du XIXe siècle. Un herbier est un ensemble de plantes collectées et correctement identifiées puis pressées, séchées et couchées sur du papier en compagnie d’une étiquette. L’ensemble de ces planches de plantes classées par famille est disposé dans une liasse. L’ensemble des liasses forme l’herbier. Au XIXe siècle, la mode est aux grandes découvertes naturalistes et tout scientifique digne de ce nom doit avoir son herbier, même les paléontologues.

Les herbiers

Parmi les herbiers, le plus remarquable est à l’origine des collections du muséum. Philippe Picot de Lapeyrouse, botaniste passionné, entre autres nombreuses occupations, et amoureux des Pyrénées a réalisé entre la fin du XVIIIe et le début du XIXe siècle un très bel herbier de plantes des Pyrénées conservé dans 28 boîtes en bois reliées de cuir, l’Herbarium pyrenaicum.

Celui-ci contient plusieurs spécimens types comme par exemple la Saxifrage aquatique, endémique des Pyrénées.
Durant ce siècle la réalisation et l’échange de planches d’herbiers étaient des activités très à la mode et pour tout naturaliste il était important de pouvoir constituer de telles collections.

La réalisation de ces herbiers avait en général pour but la connaissance de la flore régionale, comme c’est le cas pour les herbiers de Jean-Baptiste Noulet, Armand Peyre, Adrien Lagrèze-Fossat ou Ernest Jeanbernat.

Ces herbiers permettent d’avoir un bon aperçu de ce qui constituait la flore de nos régions à cette période depuis les mousses jusqu’aux plantes à fleurs.

À cette époque les Sociétés botaniques fleurissent dans toute la France et les réunions donnent l’occasion aux botanistes de se rencontrer et d’aller malheureusement piller les stations de plantes les plus rares. La Pensée de Rouen ou l’Aster des Pyrénées ont par exemple beaucoup souffert des prélèvements pour alimenter les herbiers.

À la fin du XIXe siècle, Édouard Timbal-Lagrave a légué au muséum un herbier conséquent : plus de 300 liasses de plantes issues de ses propres collectes mais surtout des parts d’herbiers d’un peu partout en Europe échangées avec d’autres botanistes. Parmi ces plantes échangées, de nombreuses proviennent d’expéditions naturalistes en Algérie, dont celles de Benjamin Balansa ou Odon Debeaux, et donnent un bon aperçu de la flore de ce pays.

Les herbiers permettent donc de voyager à distance et de retracer l’itinéraire et l’emploi du temps des botanistes. En plus du nom de la plante, le lieu et la date de collecte figurent en effet sur l’étiquette.

D’autres petits herbiers sont présents dans nos collections et il faut attendre la fin du XXe siècle et le début du XXIe pour que de nouvelles donations aient lieu avec l’herbier méditerranéen du professeur Jacques Gamisans, grand spécialiste de la flore de Corse et dont l’herbier de Corse est déposé à Genève en Suisse.

Parmi les activités récentes du laboratoire de botanique un herbier est en cours de réalisation et ne concerne que les plantes poussant sur la commune de Toulouse. À vocation scientifique et pédagogique, il permet de savoir ce qui pousse sur un territoire très urbanisé mais bénéficiant encore de grandes surfaces non bâties et plusieurs voies d’eau. Il sert de comparaison avec des flores toulousaines du XIXe et début du XXe siècle et pourra lui-même être le témoin de la présence d’un certain type de flore au début du XXIe siècle à Toulouse. Par exemple, on y apprend que la proportion d’espèces exotiques dans les flores urbaines est de plus en plus importante et traduit les effets de la mondialisation.

La xylothèque

En plus des herbiers, une xylothèque, collection d’échantillons de bois du monde entier, continue d’être alimentée, bien que très irrégulièrement, par des dons et collectes.

La carpothèque

Aujourd’hui, l’enrichissement des collections de botanique concerne surtout la carpothèque. Il s’agit d’une collection de fruits et graines dont l’origine au muséum est une superbe collection de fruits et graines du Tarn-et-Garonne en petits flacons de verre réalisée par Adrien Lagrèze-Fossat entre 1845 et 1851.
De cette collection originelle, l’aire de collecte s’est étendue et concerne aujourd’hui toute la France mais aussi plusieurs régions du globe : l’Afrique subsaharienne grâce au don de Daniel-Yves Alexandre, l’Asie du Sud-Est, l’Amérique centrale et la région de l’Amazonie par des dons et des collectes de personnels du muséum.
Ces échantillons sont conservés en flacons, bocaux et sachets et mis à disposition pour de la recherche, de l’illustration ou pour la réalisation d’expositions

Spécimens de botanique en ligne

2000 ans, 2000 objets

La botanique sur un site commun aux musées toulousains à l’occasion des 2000 ans de la ville : 2000 ans, 2000 objets.


Base Joconde

Les collections d’ethnobotanique sur la base Joconde, portail des musées de France.


Plateforme ouverte du patrimoine

Les collections d’ethnobotanique sur la base Joconde, portail des musées de France.


Wikimedia

Photographies des collections de botanique sur Wikimedia commons.

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