Histoire

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Les grands squelettes, photo. Amédée Trantoul, éd. Labouche frères – Mairie de Toulouse, AM, cote 9Fi5157

Une ouverture sur le monde et les publics

Au XXe siècle, alors que la découverte du monde s’accélère grâce au développement des technologies et des sciences, le Muséum poursuit ses missions scientifiques, enrichit ses collections et innove sans cesse en matière de diffusion de la culture scientifique auprès du grand public. Poursuivant cette dynamique, la réouverture du Muséum refondé en 2008, renforce l’aura de l’établissement toulousain, devenu référence européenne par sa muséographie et ses outils de médiation inédits.

Conservation, exposition et enrichissement : des piliers renforcés depuis le XIXe siècle

Le Muséum de Toulouse, inauguré en 1865, est né de la nécessité de trouver un lieu pour conserver, étudier et exposer les objets, pierres, spécimens, témoins de l’histoire géologique, de la biodiversité et des cultures humaines passées et actuelles, entreposés dans les musées et facultés de Toulouse. La ville est en effet le siège d’une riche communauté scientifique, généreuse en dons issus de cabinets de curiosité, d’objets et notes rapportés de voyages ou de missions scientifiques.

Enrichies depuis par de nouveaux dons, des acquisitions ou de nouvelles campagnes, ses collections comptent aujourd’hui quelque 2,5 millions de spécimens.

Première en Europe, la Galerie des cavernes expose dès 1865 une imposante collection d’éléments naturels, fossiles, animaux, artefacts, issus de dons (fond Filhol), de fouilles des grottes de la région (l’Herm, Niaux, Bédeillac, Lombrives) et d’échanges.

Crédit : Eugène Trutat, Muséum de Toulouse
Crédit : Gaston de Roquemaurel par Jules de Lacger 1883

Des Pyrénées à l’Océanie

Les collections historiques du Muséum s’appuient sur un riche patrimoine régional, en particulier en paléontologie et en minéralogie.

Les dons et échanges des premières collections proviennent cependant des quatre coins du monde qui s’ouvre alors aux missions d’exploration.

Les collections océaniennes du Muséum sont emblématiques de cette ouverture à l’autre. Elles démarrent en 1922 avec le transfert de la collection du navigateur français Gaston de Roquemaurel. En 1981, des objets et les carnets de voyage de l’écrivain et officier de marine Pierre Loti viennent encore grossir ce fonds, l’un des plus riches de France.

En 1950, l’espace dédié à l’ethnographie asiatique et océanienne prend le nom de « Galerie de Roquemaurel », d’après le navigateur à l’origine de la collection océanienne.

Science de terrain et fouilles préhistoriques

Depuis son origine, le Muséum participe à des fouilles qui alimentent ses collections et nourrissent les échanges entre laboratoires et espaces muséaux. En 1987, le site paléontologique de Montréal-du-Gers datant de 17 millions d’années a été découvert. Devenu propriété de la ville de Toulouse en 1997, ce site majeur en Europe est l’un des gisements paléontologiques les plus importants découvert en France au XXème siècle, qui fait encore l’objet d’explorations menées par le Muséum.

36 échantillons de minéralogie pièces de spécimens issues du chantier de fouilles de Montréal-du-Gers ont déjà rejoint les collections du Muséum.

Crédit : Laurent Besso, Muséum de Toulouse

Les sciences naturelles aux commandes

Des naturalistes Philippe Picot de Lapeyrouse (1796) ou Eugène Trutat (1890-1900), au paléontologue Francis Duranthon (depuis 2011), en passant par la chimiste-géologue-biologiste marine Claudine Sudre (1962-2000), les personnalités qui se sont succédé aux commandes du Muséum sont des scientifiques aux profils et aux sensibilités différentes. Cette variété a contribué à l’enrichissement scientifique du Muséum autant qu’à la diversité de ses publics.

Crédit : Eugène Trutat, Muséum de Toulouse

Conserver la trace du vivant

En 1910, l’exposition de Punch, éléphant d’Asie naturalisé dans une posture dynamique, pattes et trompe levées, popularise la naturalisation dynamique.

Ce procédé inventé par le taxidermiste du Muséum Philippe Lacomme innove en matière de naturalisation et de présentation des animaux.

En 2013, l’Exposition « Ours, Mythe et réalités » remet à l’honneur le savoir-faire renouvelé des taxidermistes du Muséum.

En 1910, le taxidermiste du Muséum Philippe Lacomme fait le choix de représenter l’éléphant dans une pose dynamique et naturelle.

L’esprit de famille

En 1971, le Muséum se dote d’un service pédagogique et d’une bibliothèque jeunesse. La conception de propositions accessibles à une grande diversité des publics devient une priorité.

En 2014, l’exposition « Bébés animaux » qui explore la question de la naissance et du développement est une première européenne. Conçue pour les tout petits dès 3 ans, elle propose une démarche scientifique adaptée aux plus jeunes.

Dans et hors les murs, l’innovation permanente

À partir de 2009, le Muséum développe des actions itinérantes et des expositions temporaires. Objectif : faire rayonner les productions du Muséum dans la métropole toulousaine, au niveau national et jusqu’à l’international. Créée en 2010, « Préhistoire[s], l’enquête » est la première exposition temporaire entièrement produite par le Muséum à s’exporter.

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Crédit : Christian Nitard, Muséum de Toulouse

Le Muséum réinventé

En 2008, quand le Muséum ouvre à nouveau ses portes après dix ans de travaux rendus nécessaires par l‘usure des bâtiments, il dévoile une expérience muséale complètement revisitée dans une démarche interactive particulièrement novatrice.

Architecture ouverte, parcours dynamique, outils interactifs sont au service d’un programme scientifique qui illustre les interactions complexes entre les humains, la nature et l’environnement.

Lieu de débat, de partage et de diffusion de la culture scientifique, le Muséum déploie ses propositions aussi bien sur ses sites physiques, désormais étendus jusqu’à Borderouge, que sur ses espaces Internet proposant des ressources, conférences en lignes, etc.

Pour en savoir plus sur l’histoire du Muséum