L’exposition permanente, voyage au cœur du monde vivant
L’exposition permanente du Muséum vous invite à une passionnante immersion dans le vaste monde du vivant, à la découverte de la Terre et de ses habitants.
Au travers de différents espaces, vous découvrirez les étroites interactions entre les transformations de la planète et les adaptations des organismes qui la peuplent et explorerez la richesse et la profondeur des relations entre les humains, la nature et l’environnement.
Fasciné par les fossiles ? Émerveillé par les lépidoptères (les papillons ! ) ? Impressionné par la variété de vertébrés ? Avide de comprendre les rites qui relient les humains à la nature ?
Que vous soyez connaisseurs, amateurs, scientifiques confirmés ou en herbe, l’exposition permanente du Muséum vous propose un parcours riche en surprises et en émotion, pour nourrir votre curiosité et votre réflexion.
Coup d’oeil sur l’exposition permanente du Muséum
Crédit : Patrice Nin, Muséum de Toulouse
2 600 m2 d’exposition
Crédit : Muséum de Toulouse
4000 spécimens exposés
Crédit : Patrice Nin, Muséum de Toulouse
4 espaces thématiques
Terre planète active
6 salles présentent en 3 temps, la nature et les mouvements de la planète Terre, de sa création à l’apparition du vivant.
Merveilleuse Alchimie : dans les entrailles de la Terre.
Plongés au cœur de la matière, nous partons des éléments chimiques, des roches et des minéraux qui composent la Terre. Ils nous racontent comment naît la diversité des formes, des matériaux et des couleurs qui façonnent notre planète.
Plus de 4 500 minéraux du sous-sol sont aujourd’hui répertoriés. Parfois spectaculaires, comme cette autunite fluorescente, ils composent une étonnante diversité.
L’infiniment Grand : née de l’Univers
Nous voici dans le tourbillon gravitationnel qui a engendré la Terre, née d’un nuage de gaz et de poussières stellaires. Observez les météorites et représentez-vous leur voyage pour comprendre la force d’attraction de la Terre et sa position dans le système solaire.
La puissance de la Terre : sculptée par la force des éléments naturels
Les quatre dernières salles de l’exposition permanente du Muséum sont dédiées aux quatre éléments naturels : la terre, le feu, l’eau, l’air. La Terre vit. La rencontre des éléments provoque des séismes, des éruptions volcaniques, la création des fleuves, des reliefs… mais également le début de la vie.
Formé sous l’eau, ce stromatolite géant, fait de bactéries et de sédiments, porte l’une des premières traces de vie sur Terre.
Ordre du vivant
Suivez le calamar géant et apprenez à vous repérer dans le fourmillement de la vie.
Classer pour connaître : observer et comprendre
Pour comprendre le monde qui nous entoure et sa diversité, les humains ont classé, trié, inventorié. Devant les vitrines du cabinet de curiosité, nous prenons conscience de l’incroyable variété de spécimens à identifier et des caractéristiques à observer.
Ces hiboux appartiennent à une même famille (strigidae), mais sont en réalité d’espèces différentes… cherchez leurs signes distinctifs !
Le mur des squelettes : la vie en marche
Sous le squelette du rorqual géant, 75 squelettes de vertébrés volent, planent, courent, sautent, rampent ou se déplacent de branche en branche. Ils forment une immense fresque en mouvement présentant les différents modes de vie adaptés à leur environnement.
Crédit : Frédéric Ripoll, Muséum de Toulouse
Saurez-vous retrouver à quel animal correspond chaque squelette ?
Ordonner le vivant : retracer l’évolution la vie
Un arrêt devant l’arbre phylogénique nous permet de visualiser les caractéristiques développées par les différents êtres vivants au cours de leur évolution, et de les classer. Parcourez ensuite la galerie du vivant entre les différents groupes : végétaux, insectes, mollusques, mammifères, oiseaux montrent parfois de surprenantes évolutions !
Continuum et ruptures
Au gré des changements du milieu terrestre, les organismes vivants apparaissent, disparaissent, se métamorphosent… Ce parcours des origines de la vie jusqu’à notre monde contemporain présente les différentes adaptations du vivant. Passées et… à venir ?
29 marches pour parcourir un espace-temps de quatre milliards d’années ! Cinq cercles du temps représentés par des anneaux bleus peints au mur nous font franchir ces paliers temporels, depuis la formation de la Terre jusqu’à l’apparition des premiers organismes vivants. Une ascension pour appréhender le temps de l’évolution.
L’ascension nous dépose dans l’arbre du vivant, à 600 milliards d’années. C’est l’ère des premières vies. Les organismes vivants investissent tous les milieux favorables à leur développement : l’eau, la terre et l’air. Et ils se dessinent des structures adaptées : coquilles, os, graines…
Les empreintes fossilisées d’amphibiens témoignent des premières formes de vie.
C’est l’ère du foisonnement : mammifères, oiseaux, ammonites…, mais aussi bien sûr, dinosaures, qui s’épanouissent dans un environnement favorable. Jusqu’à la crise du Crétacé-Tertiaire, il y a 65,5 milliards d’années, qui marque la disparition des dinosaures et la survie de petits mammifères, dont les premiers ancêtres des primates.
Ce Baryonyx est un dinosaure européen. Il se nourrissait surtout de poissons, aussi on le retrouve dans les milieux aquatiques. D’où sa similitude avec le crocodile avec lequel il partage un long nez aplati.
Les continents se forment, les climats se tempèrent. Les espèces s’adaptent, de nouvelles formes apparaissent. Les mammifères et les oiseaux se diversifient énormément. Lave, boues, ambre… des pièges naturels capturent des témoins de ces évolutions.
Après la disparition des dinosaures, les plus grands animaux terrestres étaient des oiseaux. Comme ce Gastornis, géant de plus de 2 m de haut, qui était un herbivore.
Grandes fonctions du vivant
Guidé par votre curiosité, déambulez entre les spécimens et objets qui caractérisent les fonctions utiles aux êtres vivants. Pour garantir leur survie, les humains ont déployé des stratégies parfois inspirées de la nature.
Les racines de l’arbre puisent dans le sol l’eau et les nutriments nécessaires à sa croissance. Les animaux se nourrissent de végétaux, chassent d’autres animaux. Les humains cultivent, pêchent, cueillent… chaque espèce s’adapte à son environnement pour y trouver de quoi se nourrir.
La loutre est piscivore : elle se nourrit majoritairement de poisson. D’une nage fluide et rapide, elle est très douée pour la pêche.
Peau, cuticule végétale, coquille, carapace… chaque espèce développe des protections naturelles pour préserver ses organes vitaux ou résister aux variations de son environnement et du climat. Certains créent d’ingénieux systèmes tels que les épines ou les vêtements humains. Ou encore des camouflages imparables, à l’image du phasme qui se confond avec sa branche.
Les armures des Indiens Kiribati, dans le Pacifique, sont faites en fibre de coco hérissée de dents de requins. L’ajout de matériaux symboliques, comme des cheveux, y greffe une protection magique.
Que ce soit chez les plantes, les animaux ou les humains, la reproduction est essentielle à la survie des espèces. Elle définit aussi notre appartenance au monde du vivant. Pour s’assurer du bon partenaire ou marquer sa fonction primordiale, elle peut être ritualisée.
Les rites des Indiens Karaja, incarnés par ces coiffes, pectoraux et bijoux, rappellent l’importance de la reproduction, au fondement du vivant. Ici ce sont des figurines de cette tribu du Brésil.
Se mouvoir en fonction de ses capacités, fuir un prédateur, trouver de quoi se nourrir… à chacun sa méthode adaptée à sa morphologie et son environnement.
Vêtements en peau, raquettes en bois, bottes… pour se mouvoir dans le grand froid, les Inuits ont inventé des équipements adaptés.
Les humains savent communiquer de diverses façons : par le geste, la parole, le regard… Les animaux s’expriment par les ondes, les danses, les cris, ou… les couleurs ! Les plantes aussi communiquent, entre elles et avec leur environnement. Les fleurs indiquent aux insectes pollinisateurs si elles contiennent du pollen à butiner.
Le jaune de la salamandre indique qu’il est dangereux de l’approcher : elle crache un venin brûlant.
Crédit photo d’en-tête : Patrice Nin, Muséum de Toulouse